L’horizon spatial se redessine alors que l’ISS approche de sa retraite en 2030. Tandis que la Chine et l’Inde avancent leurs projets, la Russie planifie la Station Orbitale Russe, malgré des défis techniques et financiers.
Les ambitions privées s’intensifient également, promettant une nouvelle ère d’exploration spatiale.
La Russie se prépare à une nouvelle ère spatiale
La Russie envisage de transformer ses modules de l’ISS en une nouvelle station spatiale, la Station Orbitale Russe (ROS).

Cette décision est motivée par des raisons géopolitiques, notamment les sanctions internationales et la guerre en Ukraine, qui ont poussé la Russie à revoir ses priorités spatiales.
En 2021, Roscosmos a annoncé la fin de sa participation à l’ISS en 2024, en raison de l’état vieillissant de ses modules.
La création de la ROS permettrait à la Russie de maintenir une présence autonome dans l’espace, tout en réduisant sa dépendance aux infrastructures internationales.
Cette initiative reflète également une volonté de renforcer sa souveraineté spatiale face aux tensions géopolitiques actuelles.
Défis techniques et biologiques pour la Station Orbitale Russe
La Russie doit surmonter plusieurs défis techniques et biologiques pour la création de la Station Orbitale Russe (ROS).
Les modules russes de l’ISS, qui seront réutilisés, présentent des problèmes de fatigue des matériaux, de fuites d’air et de contamination par des bactéries et champignons. Ces éléments compromettent la sécurité et la viabilité à long terme de la station.
Les conditions extrêmes de l’espace accélèrent la dégradation des matériaux, nécessitant une maintenance constante.
De plus, la présence de micro-organismes pose des risques pour la santé des cosmonautes, rendant la gestion de ces défis cruciale pour le succès de la ROS.
Conséquences financières et géopolitiques de la ROS
La crise financière en Russie, exacerbée par la guerre en Ukraine, affecte directement Roscosmos, limitant ses ressources pour la création de la ROS.
Cette situation pousse la Russie à optimiser ses infrastructures spatiales, notamment en réduisant sa dépendance au cosmodrome de Baïkonour.
La nouvelle orbite de la ROS permettra des lancements depuis des sites russes, comme Plesetsk et Vostochny, renforçant ainsi l’autonomie spatiale du pays.
Cependant, certains experts russes doutent de la viabilité à long terme de la ROS. Les contraintes budgétaires et les défis techniques posent des questions sur la capacité de la Russie à maintenir une station opérationnelle et compétitive face aux avancées internationales.



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