La poussière lunaire, véritable défi pour les missions spatiales, menace l’intégrité des équipements et la santé des astronautes.
Un modèle innovant, développé par Yue Feng et son équipe, explore les mécanismes d’adhérence de cette poussière, ouvrant la voie à des solutions pour une exploration lunaire durable et sécurisée.
Comprendre la menace de la poussière lunaire
La poussière lunaire représente une menace significative pour les missions spatiales en raison de son caractère extrêmement adhésif.
Cette poussière, connue pour s’accrocher tenacement aux surfaces, peut endommager les équipements et poser des risques pour la santé des astronautes.
Comprendre les mécanismes d’adhérence est crucial pour garantir une présence durable sur la Lune.
Les études sur la poussière lunaire sont nombreuses, mais un modèle décrivant précisément les mécanismes physiques d’adhérence fait encore défaut.
Développer de tels modèles est essentiel pour concevoir des solutions efficaces et assurer la pérennité des missions lunaires.
Le modèle de Yue Feng et ses collègues
Yue Feng et ses collègues du Beijing Institute of Technology ont développé un modèle pour expliquer l’adhérence des particules lunaires aux engins spatiaux.
Ce modèle distingue deux types de particules : celles à hypervélocité, dépassant 1 km/s, et celles à basse vélocité, entre 0,01 et 100 m/s.
Deux populations de particules, deux menaces
| Type de particule | Origine principale | Effet sur les équipements |
|---|---|---|
| Hypervélocité ( > 1 km/s ) | Impact de météorites ou propulsion des moteurs | Perforations microscopiques, dommages irréversibles |
| Basse vélocité (0,01 – 100 m/s) | Activités quotidiennes en surface | Recouvrement progressif, colmatage et perte de performance |
Les particules à hypervélocité sont souvent projetées par des impacts de météorites ou des réacteurs, tandis que les particules à basse vélocité résultent d’activités quotidiennes sur la Lune.
Pour comprendre l’interaction des particules à basse vélocité avec les surfaces, deux modèles physiques sont nécessaires.
Le premier concerne l’attraction à longue distance, causée par le champ électrique autour des véhicules. Le second modèle traite de l’adhérence des particules, influencée par l’énergie d’interface et les forces de contact à courte portée, similaires aux forces de van der Waals sur Terre.
Solutions pour réduire l’accumulation de poussière
Pour atténuer l’accumulation de poussière sur les vaisseaux spatiaux, plusieurs solutions sont envisagées.
Les revêtements avancés, bien que limités, peuvent réduire l’adhérence des particules. Cependant, la diminution de la charge électrique du vaisseau reste la méthode la plus efficace.
Des options actives, comme les canons à électrons ou les contacteurs plasma, permettent d’éjecter les particules chargées dans l’espace.
Les solutions passives incluent l’utilisation de revêtements conducteurs et un bon système de mise à la terre.
La collaboration internationale et la collecte de données sur le terrain sont essentielles pour développer des méthodes de mitigation plus efficaces et garantir le succès des missions lunaires futures.






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