Un accident majeur au cosmodrome de Baïkonour a récemment perturbé les opérations spatiales russes.
Bien que le lancement de la mission Soyuz-MS28 ait été couronné de succès, l’incident a gravement affecté la capacité de la Russie à mener des missions vers la Station spatiale internationale, nécessitant des réparations urgentes et des réévaluations stratégiques.
Un accident qui bouleverse le cosmodrome de Baïkonour
Le 27 novembre, un incident majeur a secoué le cosmodrome de Baïkonour. Peu après le lancement réussi de la mission Soyuz-MS28, la cabine de maintenance mobile 8U216 s’est renversée dans le canal de flammes.
Malgré cet accident, les cosmonautes Sergey Kud-Sverchkov, Sergei Mikayev, et l’astronaute de la NASA Christopher Williams ont atteint la Station spatiale internationale en toute sécurité.
Cet accident a temporairement mis hors service le seul site de lancement russe capable d’envoyer des missions vers l’ISS, suspendant ainsi les lancements de charges utiles et d’équipages.
Impact sur les capacités de lancement russes
L’accident a gravement affecté les capacités de lancement de la Russie, car le cosmodrome de Baïkonour est le seul site capable de missions vers l’ISS.
Les réparations nécessaires pour remettre en service le site pourraient prendre de plusieurs mois à trois ans, selon l’étendue des dommages et la nécessité de remplacer la cabine de maintenance.
Les autres sites de lancement russes, comme Plesetsk et Vostochny, ne sont pas équipés pour des missions vers l’ISS.
Des modifications importantes seraient nécessaires pour utiliser Vostochny pour les lancements de cargaisons, ce qui complique davantage la situation actuelle.
Conséquences sur les missions futures
L’accident a entraîné le report de la mission de ravitaillement Progress MS-33 et de la mission habitée MS-29, perturbant le calendrier spatial de la Russie.
Historiquement, Baïkonour a connu des accidents graves, comme la catastrophe de Nedelin en 1960. Cependant, les sanctions internationales imposées à la suite de l’invasion de l’Ukraine en 2022 ont exacerbé les difficultés de Roscosmos.
Ces sanctions ont conduit à la perte de nombreux contrats commerciaux et collaborations internationales, affectant des missions comme ExoMars 2020 et Venera-D.
Roscosmos a également perdu des contrats de lancement pour plusieurs missions de l’ESA, compliquant davantage sa position sur la scène spatiale internationale.





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